Souvenir de Pologne
Formée en Pologne à l’École Nationale de Musique de Zdunska Wola, j’y ai suivi un apprentissage tout à fait classique : rigoureux, scandé par de nombreux examens et offrant une scolarité en 2 cycles de 6 ans chacun. Le diplôme final permettait de concourir dans les grandes académies de musique.
Il y a régné la grande tradition pianistique : l’instrument obligatoire pour tous tout au long des études, présent dans l’apprentissage de solfège et dans la pratique de l’harmonie.
J’y entre à 7 ans en classe de piano (je le pratique depuis déjà 2 ans) pour être finalement attirée par la guitare que je commence à 9 ans. Je l’apprends sur une méthode d’un certain Kazimierz Sosinski, basée essentiellement sur la technique du pincé, remplie d’études et d’ex. de Mateo Carcassi, Ferdinando Carulli, Mauro Giuliani… complétée de cahiers de répertoire de Fernando Sor, Francisco Tarrega, Johann Kaspar Mertz…
A l’age de 12 ans, je suis marquée par la découverte de cette étrange et nouvelle sonorité et l’exploit particulier de la guitare dans les œuvres de Heitor Villa-Lobos et en parallèle, d’un certain Debussy au piano. Sa pratique obligatoire me permet de travailler le grand répertoire classique de J.S. Bach, W.A. Mozart, J. Haydn, L. van Beethoven, F. Chopin, que j’ai étudié avec ferveur !
Mais revenons à la guitare.
Tous désireux d’élargir notre répertoire et les partitions étant rares à cette époque, nous travaillions sur les photocopies achetées par correspondance à un certain guitariste connu. C’est ainsi et avec beaucoup d’émotion que j’ai pu me procurer le Concerto d’Aranjuez de Joaquin Rodrigo. Le reste des acquisitions étant essentiellement le répertoire sud-américain très populaire et apprécié par les jeunes futurs professionnels.